Le projet CITIQUE porte sur les piqûres de tiques des humains et des animaux de compagnie. Dans une approche One Health, la question sur les agents transmissibles intéresse également la médecine des animaux de rente.
C’est une étude exemplaire : participative, menée par différentes institutions et pilotée par l’INRAE. C’est une étude d’envergure : 4 années, 56 000 signalements de piqûres, 35 000 tiques transmises, 2 500 analysées.
Parmi les tiques analysées, 15% étaient porteuses de la maladie de Lyme et 14% d’un autre agent pathogène, en particulier l’ehrlichiose. C’est un fait, la situation sanitaire est meilleure en Bretagne. L’étude montre 18% de tiques porteuses dans la région pour une moyenne nationale de 30% et des valeurs plus élevées dans l’Est, jusqu’à 43%.
Les tiques analysées étaient piqueuses d’humains et d’animaux de compagnie. Même si ce peut être la même espèce de tique, le contexte épidémiologique des piqueuses de bovin est différent. Quel est le portage de tiques par les bovins ? Quel est le portage des différentes maladies (Lyme, ehrlichiose, Piroplasmose, fièvre Q, …) par ces tiques? Quelle sera l’évolution avec les changements environnementaux ? Autant de questions auxquelles on ne peut pas encore apporter toutes les réponses.
Grégoire Kuntz
Vétérinaire Conseil
CiTIQUE a depuis son lancement l’objectif de prévenir les risques liés aux tiques, en établissant une cartographie du risque de piqûres de tiques sur le territoire.
En France, le vecteur de la borréliose de Lyme est une tique dure du complexe Ixodes ricinus. Les tiques sont des acariens prenant leur repas sanguin sur des animaux, l’Homme est plutôt un hôte accidentel. La maladie de Lyme est une zoonose (maladie transmissible à l’animal et à l’être humain) qui peut se déclarer suite à une piqûre de tique infectée. En 2019, le réseau Sentinelles a répertorié 50 133 cas en France métropolitaine, principalement dans le Grand Est, la Bourgogne-Franche-Comté, l’Auvergne Rhône-Alpes et la Nouvelle Aquitaine.