GDS Bretagne Mes services BVD, le plan d’éradication de GDS Bretagne
La BVD est une maladie virale qui touche les troupeaux bovins et a de nombreuses conséquences sur la santé (avortements, problèmes de reproduction, taux de renouvellement dégradé, baisse de production laitière…).
Son impact économique est évalué entre 30 et 80 € par 1000 litres de lait selon la gravité de l’infection, et à 3000 € par an, en moyenne, en cheptel allaitant.
Elle se transmet par l’introduction d’animaux infectés (IPI, infectés permanents immunotolérants) ou par contact entre troupeaux voisins. En 2000, les GDS Bretons ont démarré un plan de maîtrise de la BVD. En 2017 GDS Bretagne engage une nouvelle étape et vise l’éradication du virus…
*Free BVD zone = zone indemne de BVD
En 2000, les GDS Bretons ont démarré un plan de maîtrise de la BVD basé sur la connaissance du statut de tous les élevages, et sur la gestion des introductions (garantie « bovin non IPI » nécessaire).
Ce plan a montré toute son efficacité en 20 ans (voir graphique). La proportion d’élevages indemnes (statut A) a plus que doublé pour atteindre en 2020 plus de 89 % et celle des élevages les plus suspects de détenir des IPI (statut D) a été divisée par 7 et concerne près de 75% des cheptels aujourd’hui.
Le nombre d’animaux infectés (IPI) a diminué de 60% entre 2017, année de la mise en place de l’éradication de la BVD, et 2020*
*Sur la période du 01/01/2020 au 30/09/2020
Éleveur laitier à Calan (56), Secrétaire Général de GDS Bretagne, il est Président de la Commission Technique
Eleveur de bovins allaitants
Vétérinaire à Pleyben, engagé contre la BVD au GTV départemental, régional, puis national et à l’Acersa dès 1998.
Votre regard sur la gestion de la BVD par les GDS en Bretagne depuis 20 ans ?
La bonne situation montre qu’avec les outils disponibles à l’époque et les moyens mis par les GDS, le choix de stratégie a été adapté. Il a aussi permis de développer les connaissances sur la maladie, des nouveaux outils de diagnostic et de surveillance en partenariat GDS/GTV/recherche/laboratoires. Aujourd’hui, l’éradication est l’objectif clairement affiché : c’est une condition importante pour mobiliser tous les acteurs et réussir le plan.
Y-a-t-il d’autres conditions ?
1/ Une communication éleveurs/vétérinaires/conseillers GDS régulière et réactive pour gérer toute suspicion, et continuer la formation aux facteurs de risques pour maintenir le niveau de vigilance.
2/ Faire appliquer massivement les pratiques de biosécurité en élevage bovin pour limiter les recontaminations : isoler les jeunes animaux, séparer les ateliers, contrôle des reproducteurs et semences, renforcer l’hygiène de tous les intervenants…
3/ Renforcer le suivi des anomalies du fichier des animaux garantis.
Et la vaccination ?
Aujourd’hui la majorité des élevages sont entièrement séronégatifs, les ateliers grandissent, les lots d’animaux deviennent épidémiologiquement indépendants. Cela peut sembler paradoxal, mais la vaccination, en phase d’éradication, permettra de protéger :
> les élevages avec un début de circulation confirmée très tôt (seulement 3 mois après que le virus est entré dans l’élevage, parfois 2 ans auparavant !)
> le pré troupeau en phase d’assainissement
> certains animaux ou lots à risques (animaux de concours, reproducteurs …) en préventif.
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